Comment te dire, nawan? C'est un vieux camarade de guerre, ado argenté, à en voir sa watture colorée à la radio bruyante, qui m'a demandé en recommandé de commettre sans vergogne ce cliché plutôt chic et ad hoc de ton humble personne! C'est sous Word (oui, oui, c'est un logiciel) que je lui ai posté ce trombone afin qu'il valide ou non mes écrits... Il a bien sûr ramené son grain de sel pour qu'en mode paludier je te la ramène plus belle! Prends-en soin car là c'est la fleur, la mince couche de cristaux blancs qui se forme à la surface de tes marades salées!
Et, en guise de conclusion à ce préambule, je tenais à ce que tu saches, noble trublion, qu'à partir du moment où tu as quitté le so wat 001, d'un commun accord et sans concertation aucune, nous avons tous oublié le mode klaxon pour passer au mode applause....
![[38] [Nawan] nawan 2, le retour! 5702681625_ba56db8cbb](https://2img.net/h/farm4.static.flickr.com/3038/5702681625_ba56db8cbb.jpg)
____________________________________________________
nawan ce mâle à bars basket balleur, jongleur de mots pleins de
sèmes, gratteur de cordes ou roi des
solos, ce visage pâle a un syndrome « tout couleur », d’où ce palindrome en son honneur :
nawan ! Si le
nanan est un met excellent alors quand le
nawan te la met, c'est comment?
Sous le couvert d’un laxisme dilettante qui marcherait au
radar, cet olibrius cultivé à grands coups de pharmacopée mammaire (
xanax) et de formules binaires papales à la sauce
pop polak cache un méticuleux névrosé qui, en version grand angle, ne peut qu’aimanter la sympathie environnante ! Tout comme une semence de Louise de Vilmorin, bien qu'il en fut loin, le
nawan sait que
l'âme sûre ruse mal alors le doute l'habite! Son côté extraverti emphatisant n’est que l’expression policée d’une timidité bien gérée (
rions noir), socialement éprouvée, d’aucuns diraient que c’est un garçon de bonne éducation, quoique, au village sans prétention (il aime à le chanter, implacable en accords)….
Mais ne ratez pas le palindrome de ce garçon coiffeur de
snobs aptes et pas bons / intermittent du spectacle / travailleur social / hondaddikt céherzien / guitariste et poète / amoureux tangerine, il ne vous le pardonnerait pas mais n’oserait vous le dire !
Il est de bon ton d’écrire son pseudo, aussi rempli d’humilité que de trésors cachés, en minuscules d’imprimerie, comme ça la symétrie est parfaite (et comme il est du genre onze heures onze *) et vous pouvez y aller : que vous le preniez par devant ou par derrière, il restera lui-même, nawan l’imperturbable imperméable, Kway à capuche oscillo rotative et battante à la fois! En effet, le nawan arrive parfaitement à faire non avec ses yeux et oui avec sa tête ! Essayez, vous verrez : c’est dur !
Pour ceux qui pensent que la majuscule correspond plus à la classe du phénomène ambiant, alors faites l’effort de finir par un « N » en majuscule d’imprimerie, sinon il ne vous le pardonnerait pas mais n’oserait vous le dire !
Lisez-le et à l’occasion, buvez sa prose parce qu’à chaque fois, ça vous arrose, ça rafraîchit, ces mélodies textuelles chaloupées sont symphoniques et si d’aventure vous constatez quelque couac mineur dans ses ondulations frivoles, dites-le lui avec des mots choisis et surtout pas à la façon Pivot ! Les
lol,
ama, autres
mpm et
tkt n'ont qu'à bien se tenir, le nawan fait partie des très rares de sa classe à avoir échappé non seulement à l’armée des capos mais aussi à la génération texto, donc autant éviter de casser toute la fierté de sa connerie (dixit) ! Il aime à se maltraiter, c’est dire si son seuil d’exigence est mission impossible pour qui ne maîtrise pas sur le bout des doigts (les métatarsiens, cela va sans dire) la technique fosbury, à ne pas confondre avec la technique Cadbury qui, à la longue, scotche à terre jusque aux tablettes de chocolat !
Nous avons eu l’occasion d’observer plus précisément le nawan en milieu non hostile et certains aspects singuliers semblent se faire jour, irrémédiablement !
Ce garçon, sans flagornerie aucune, a un sens inné de la métaphore appuyée d’arguments culturels qu’il décline à la petite semaine, un coup pour les tontons flingueurs, le prochain pour le Georges Brassens… Bien sûr, il maîtrise ses contemporains mais voue une idolâtrie à ses pré-utérins… Si, si, le nawan n’était qu’un hypothétique spermato que déjà il revendiquait bien haut sa manière toute à lui de s’auto-flageller ! La référence facile à la séquence chamoisine en boxer noir sur sa blanche porsche nippone ni mauvaise n’en est qu’un vil exemple…
Un art luxueux ultra nu!
Le jeune nawan, en mode « so wat », n’a fait aucune économie dans sa prestance et a oublié la montre dans son gousset: son coeur faisait tic tac, tic tac, tic tac…. Et égrenait les secondes en minutes tangerines, insouciant du futur et tellement présent, énigmatique en somme, sympathique en surmultiplié ! Soudain lui vint l’envie (ou bien le besoin) de partir mais du coup il n’avait pas la trique et fut pris par le trac. Une lessive plus loin, il avalait en slip la divine liqueur de la panosse essorée d’un lavage carrossé de sa dive watture….
Le jeune nawan, tel un caméléon a su nous aspirer dans son inspiration : d’un coup de sa langue, il nous happe, il nous scotche, il nous extirpe des larmes de joie. Ainsi, pour sanctionner le petit suisse amer d’une sucrerie bien niaise, a-t’il su réunir des confrères de son âge pour pondre en quelques couplets et sans verset satanique, cette manière si personnifiée de lui dire merci ! Ou comment tirer les larmes et l’émotion en trois accords canons et deux pauses soupirs !
Que dire encore de son air effaré quand un beau soir, ou était-ce une nuit, en cuisine il ne s’était pas endormi, affairé qu’il était à frotter cette tâche rougeâtre d’un breuvage millésimé qui avait chu de son godet, effrayé de laisser quelque trace sur ce Tshirt d’emprunt, lui aussi millésimé ! Allo Lini, ici la terre !
Le jeune nawan a fait trembler de jalousie tous ces copains de classe venus sans copilote mais, en l’occurrence, c’est pas vraiment de sa faute, hein ? Son ange Émeline a eu tôt fait de remplacer en chair et en os celle qui nous fait rêver depuis belle lurette : la tangerine !
Autrefois, sur un forum en noir et blanc, le jeune nawan nous avait déjà surpris par sa faconde facile et ses envolées lexicales et le voilà qui nous revient plus truculent que jamais et tellement bien accompagné: on s’attend à de purs moments de délice sur l’écran ! Zyva nawan, un petit coup de troisième et gazerty sans complexe !
En deux mots comme en cent, ce nawan est renversant ! D’ailleurs, j’ai trouvé la parade et je vous la concède illico: en cas de tonneau de la substantifique moelle, je l’appellerai uemeu, je sais, c’est vache le coup du taureau!
On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui…. Porte nawan !
____________________________________________________
(*) “Je ne suis pas à proprement parler ce qu’on appelle un maniaque. Simplement j’aime que tout brille et que tout soit bien rangé. Quand je rentre à la maison, la première chose que je fais, c’est de me servir du thé. Je me verse moi-même le thé, bien au milieu du bol. Le sucre doit être vertical. Sinon, c’est le bordel. Ensuite je range le bureau, le chien, les gosses et j’astique le zèbre. [...] J’aime beaucoup les zèbres, les rayures sont bien parallèles. J’aime que les choses soient bien parallèles. Je n’apprécie rien tant que cet instant, trop éphémère, hélas, où ma montre à quartz indique 11 h 11. Parfois j’ai un orgasme jusqu’à 11 h 12. » Pierre Desproges